Hémophilie : des symptômes plus ou moins sévères
Longtemps attribuée à une fragilité des vaisseaux sanguins, l’hémophilie résulte en fait de l’absence ou de l’altération de l’un des facteurs de coagulation, indispensable à la formation d’un caillot sanguin en cas de saignement.
Ce défaut de fabrication est dû à une mutation du gène responsable de sa synthèse.
Quelles sont les causes de l’hémophilie ?
Une anomalie sur le FVIII ou FIX
Ce phénomène, connu sous le terme d’hémostase, met en jeu les plaquettes, puis les facteurs de coagulation.
Chez les personnes hémophiles, cette seconde partie du processus (hémostase secondaire ou cascade de la coagulation) ne fonctionne pas correctement en raison d’une anomalie portant sur le facteur VIII (hémophilie A) ou le facteur IX (hémophilie B).
Des mutations génétiques
Diverses anomalies peuvent endommager ces gènes :
Comment se manifeste l’hémophilie ?
Aucune différence visible entre l’hémophilie A et l’hémophilie B
Dans les formes mineures, ils surviennent après une coupure, un accident ou une intervention médicale ; dans les formes sévères, ils sont très fréquents et peuvent se produire sans raison apparente (hémorragies spontanées).
Des symptômes précoces
Les symptômes de l’hémophilie peuvent se manifester dès le plus jeune âge, avec l’apparition de bleus chez un bébé. La fréquence de ces ecchymoses, généralement localisées aux points de pression exercées par les parents lorsqu’ils attrapent et portent leur enfant, augmente avec le poids de l’enfant.
Généralement indolores, elles requièrent rarement un traitement(3).
C’est au cours de l’acquisition de la marche que les choses se compliquent.
Les chutes qui accompagnent cet apprentissage peuvent vite constituer un danger pour les jeunes hémophiles, selon qu’elles provoquent des saignements internes ou externes(2).
Des symptômes pas toujours visibles
Les saignements externes, généralement bénins
Attention aux séquelles des hémorragies internes !
Certains muscles plus profonds comme le psoas peuvent également être touchés, occasionnant des douleurs au dos ou au ventre. Des symptômes peu évocateurs qui retardent souvent la prise en charge.
Rouges, chaudes et douloureuses, elles s’enraidissent progressivement si les saignements se répètent, au risque d’entraîner une arthropathie hémophilique(2).
Les hémorragies abdominales méritent la même attention : elles doivent être suspectées en cas de douleurs au ventre ou au dos suite à un choc à l’abdomen.