Quels sont les bienfaits de la relaxation, de la respiration et des étirements pour les personnes hémophiles ?

Qu’est-ce que l’hémophilie ? ^1,2

L’hémophilie est une maladie hémorragique héréditaire. Au cours du processus de coagulation, la personne hémophile ne parvient pas à former un caillot solide. Elle ne saigne pas plus qu’une personne ordinaire, mais plus longtemps. Cette maladie est due à l’absence ou à un déficit en facteur de la coagulation. Si c’est le facteur VIII qui est insuffisamment présent, on parle d’hémophilie A ; si c’est le facteur IX, on parle alors d’hémophilie B. Le taux de facteur VIII ou IX dans le sang peut être très diminué, modérément diminué, ou peu diminué. Cela donne les degrés de gravité de l’hémophilie. Elle est sévère si ce taux est inférieur à 1 % (35 % des cas), modérée s’il se trouve entre 1 et 5 % (15 % des cas), mineure entre 6 et 30 % (50 % des cas). Ce sont en grande majorité les garçons qui sont atteints d’hémophilie. Mais les filles porteuses de la mutation peuvent également présenter une forme habituellement mineure de la maladie, la forme symptomatique d’hémophilie A de la femme conductrice. Dans de très rares cas, si elle a reçu deux gènes défectueux ou qu’elle a subi une mutation, alors une fille peut être hémophile. On estime qu’un garçon sur 5 000 naissances de sexe masculin est atteint d’hémophilie A dans le monde, tandis qu’un garçon sur 30 000 naît avec une hémophilie B.

Pourquoi pratiquer les exercices de relaxation, de respiration et les étirements quand on souffre d’hémophilie ?

Les exercices d’étirements sont intéressants pour les adolescents et les adultes qui sont atteints d’un trouble de la coagulation, car ils permettent d’améliorer la force dans les muscles, et la souplesse dans les articulations. Cela aurait pour conséquence une diminution des blessures, puisque ces exercices préservent la structure des articulations et réduisent donc les saignements articulaires. ² Les étirements impactent également positivement les articulations, car ils aident à augmenter l’amplitude des mouvements ce qui favorise la lubrification du cartilage et limite donc les raideurs qui peuvent apparaître avec le temps. Par ailleurs, se concentrer sur sa respiration engendre une immobilité de l’esprit rare dans nos vies quotidiennes. Une séance de respiration permet ainsi une relaxation profonde. Elle peut aider le corps et l’esprit à se préparer à relever les défis de la journée, ou à se calmer avant de se coucher. ² Il peut donc être intéressant d’apprendre à travailler sur la respiration abdominale, ou sur différentes techniques de relaxation. Une autre option pour travailler sur la respiration, la relaxation et les étirements en même temps est de s’adonner, sur avis médical, à certaines pratiques qui les combinent, tels que le Taï Chi ou le yoga. En pratiquant régulièrement ce type d’activité, les patients hémophiles peuvent ainsi espérer améliorer leur force physique, leur flexibilité, leur équilibre, leur digestion, mais aussi leur sommeil et leur concentration, ainsi qu’acquérir un sentiment général et durable de calme et de bien-être. ⁴

Maîtriser l’esprit pour apaiser le corps

Il a été prouvé que les patients hémophiles sont plus vulnérables aux conditions stressantes, et que ces dernières peuvent entraîner l’apparition de nouveaux épisodes hémorragiques. Par conséquent, augmenter la résilience au stress serait un moyen efficace pour réduire le nombre de saignements. ⁴ En effet, dans le cadre de la douleur chronique, le corps et l’esprit sont liés. Il est donc fondamental d’impliquer les deux pour trouver un véritable soulagement. En utilisant des techniques de respiration et en mettant l’accent sur la résilience de l’esprit, on peut acquérir une meilleure capacité à faire face à la douleur chronique, et ainsi la soulager. ³ La relaxation permet de désactiver la réponse aux tensions et au stress du corps, pour diriger l’énergie vers la réparation, la fonction immunitaire, la digestion, et d’autres processus d’auto-alimentation. ³ En apprenant à se relaxer et à concentrer son mental, il devient possible de changer l’expérience de la douleur physique. Cela peut redonner un sentiment de sécurité, de contrôle et de courage, nécessaire pour gérer la douleur chronique des personnes hémophiles. De nombreuses formations professionnelles sont désormais possibles notamment la yogathérapie et la sophrologie. Certains professionnels de santé s’y forment et utilisent ainsi des techniques de méditation guidée comme complément aux approches thérapeutiques standards. L’état méditatif fait augmenter les taux de sérotonine et de mélatonine, hormones de bien-être, et importants neurotransmetteurs qui influent sur l’humeur. Elles permettent ainsi d’atténuer un stress nocif. ⁵